Dans l’évangile, St Jean ne présente pas Jésus comme le berger, le pasteur de ses brebis, il le présente comme la porte de la bergerie. Jésus est la porte par laquelle nous devons approcher les brebis, Jésus est aussi la porte par laquelle les brebis doivent entrer et sortir.
Elles entrent pour se mettre à l’abri avec toutes les autres.
Elles sortent pour marcher au large et trouver l’abondance.
C’est la liberté que nous trouvons avec Jésus : une porte grande ouverte pour la libre circulation.
Jésus est devant chacun de nous chaque jour comme une grande porte ouverte, qui nous invite à célébrer en communauté, qui nous appelle à sortir pour l’aventure de la foi et de l’espérance, pour le risque du témoignage.
L’évangile d’aujourd’hui doit tous nous interpeller, nous qui sommes Église.
Il faut ouvrir toute grande la porte qu’est Jésus pour permettre à toutes les brebis de circuler librement.
Attention aux mercenaires. Lorsque nous entendons une voix qui juge, qui condamne et qui exclut, il y a de fortes chances que nous soyons en présence d’un mercenaire, d’un faux berger, d’un voleur ou d’un bandit.
Si nous voulons être fidèles à notre mission chrétienne, nous devons ouvrir la porte sur le monde afin que tous puissent entrer dans l’Église en toute liberté.
Jésus ressuscité connaît chacun de nous mieux que personne. Il nous aime d’un amour inconditionnel, tel que nous sommes, avec nos pauvretés et nos blessures.
Il veut notre bonheur, notre épanouissement intérieur le plus profond.
La porte et les brebis, c’est toute notre vie de croyants qui peut être relue : nos habitudes, nos raideurs, nos révoltes, notre volonté de puissance, nos tristesses et nos résignations.
Les difficultés ne manquent pas. Le combat spirituel est toujours d’actualité.
C’est pourquoi Jésus nous dit lui-même qu’il est la porte par où nous devons passer pour avoir la vie, la porte par laquelle nous devons passer pour accéder à la vraie vie.
Ce 4ème dimanche de Pâques est devenu la journée de prière pour les vocations.
Nous pensons aux évêques, aux prêtres, aux religieux…. oui, bien sûr.
Mais la vocation n’est pas seulement l’affaire de quelques-uns.
L’appel du Seigneur est pour tous.
Il compte sur chacun de nous pour être les témoins et les messagers de son amour dans le monde d’aujourd’hui.
Passons par Jésus ! Allons vers lui, tendons-lui nos mains et laissons-le nous tirer vers lui, tout près de lui, au-delà du mur de nos interdits.
Alors, notre regard sur les autres pourra changer et nous pourrons nous aimer vraiment les uns, les autres, comme Jésus nous aime.
Diverses sources