… Ainsi, si nous existons pour la mission, quelle est la mission de l’Église ?
Pour répondre à cette question, il faut regarder les derniers versets de l’évangile de saint Matthieu, le passage connu sous le nom de mission universelle (Mt 28, 19-20).
Ici, les disciples hésitants reçoivent cet ordre : « Allez ! De toutes les nations, faites des disciples ;
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé ».
Les traductions de ce texte varient légèrement, mais ce qui est indéniable, c’est que Jésus confie quatre missions à son Église naissante : « allez, faites, baptisez et enseignez ».
Que choisissez-vous : d’aller, de faire, de baptiser ou d’enseigner ?
Voici la réponse : Le verbe fini est « faire », littéralement faire des disciples (math-eteusate).
Cette mission est le cœur même de l’envoi en mission et c’est autour d’elle que tous les aspects missionnaires de l’Église s’articulent : aller, baptiser, enseigner.
Considérez ceci : dans les derniers siècles, l’Église catholique avait le mérite d’être une grande Église missionnaire. Nous sommes allés.
Nous possédons une riche tradition d’enseignement et sommes reconnus pour nos écoles, nos universités et nos programmes éducatifs. Nous enseignons.
Certainement, nous savons comment baptiser et célébrer tous les autres sacrements, mais notre faiblesse pastorale, la mission avec laquelle nous avons le plus de difficultés, est celle qui réside au cœur même de la mission confiée par le Christ à l’Église : faire des disciples.
Manuel de survie pour les paroisses, James Mallon, pp 26 et 27