En ce dimanche qui ouvre la semaine missionnaire mondiale, nous avons à vivre la prière, à célébrer et annoncer la miséricorde de Dieu. La prière n’a pas de rentabilité économique : elle est échange, relation d’amour. Quand nous adoptons le regard de Dieu sur nos prochains, alors nous annonçons son amour et sa miséricorde pour tous les hommes.
L’Évangile nous rappelle que tout commence dans la prière. Jésus nous raconte l’histoire de cette pauvre veuve qui supplie pour que justice lui soit faite. C’est une femme sans défense, sans pouvoir, ni bonnes relations. Elle a des démêlés avec une justice corrompue, avec un juge qui se fiche pas mal des pauvres et des faibles. L’obstination de cette femme fera basculer l’attitude moqueuse de ce « juge dépourvu de justice ». À force d’être harcelé, il finira par lui accorder tout ce qu’elle demande.
Cette veuve symbolise la pauvreté et l’impuissance des exclus, des sans-voix et des marginaux. Ils sont très nombreux chez nous et dans le monde entier. Nous pensons à toutes les victimes des injustices, des conflits, des attentats, des persécutions. Beaucoup meurent chaque jour sous les bombes. C’est toute cette souffrance que nous présentons au Seigneur. Prier c’est insister comme des enfants qui reviennent sans arrêt à la charge, jusqu’à obtenir gain de cause. Notre Dieu n’est pas comme ce juge dont nous parle l’Évangile. Il est notre Père, un Père qui aime chacun de ses enfants et qui ne veut que leur bonheur.
Voilà une bonne nouvelle qui doit nous remplir de joie.
Le Christ conclut sa parabole en nous posant une question de la plus haute importance : « Le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Trouvera-t-il des disciples missionnaires ? Le pire ennemi de la foi c’est le découragement, c’est quand on se dit que Dieu n’est jamais là, ou qu’il nous a abandonnés. Jésus nous met en garde contre ce danger. Croire c’est s’obstiner dans la prière, c’est crier vers Dieu jour et nuit sans baisser les bras. Il ne manquera pas d’oiseaux de malheur pour semer le doute. Mais l’exemple de la veuve est là pour nous apprendre l’obstination.
En ce mois du Rosaire, nous faisons passer notre prière par Marie. Elle est là pour nous renvoyer au Christ et à son Évangile. Dans le mot « Rosaire », il y a « rose ». Un enfant qui veut faire plaisir à sa maman ne lui offre pas une fleur mais un bouquet entier. Il en va de même pour nous à l’égard de notre maman du ciel. N’hésitons pas à lui donner la place d’honneur dans notre vie. Elle est là pour nous orienter vers l’amour de Dieu.
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