Le sel est utile partout, il est même indispensable. Il semble disparaître lorsqu’on l’utilise, et pourtant il change fortement le goût des aliments. Telle est notre vocation chrétienne, à la fois indispensable et discrète.
L’image de la lumière vient compléter cette image du sel.
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau : de même, que votre lumière brille devant les hommes. »
La beauté et la bonté des œuvres que nous réalisons sont parfois appelées à être reconnues, car elles sont un témoignage envers le Seigneur qui nous donne de les réaliser : « voyant ce que vous faites de bien, [les hommes] rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Ces deux aspects sont finalement très complémentaires.
Le prophète Isaïe nous indique comment nous pouvons être lumière : « si tu donnes à celui qui a faim […], et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres. »
Les gestes de bonté sont toujours à portée de main ; mais en les accomplissant, nous devons nous souvenir que cette lumière qui brille ne doit pas devenir source d’orgueil.
Il y a un chemin d’humilité à trouver, en même temps, pour que ce soit bien le Seigneur qui soit glorifié, et pas nous. Le sel est important, mais discret.
Être sel de la terre, être lumière du monde, cela peut nous sembler un peu trop ambitieux, et à juste titre.
Mais nous devons comprendre que nous ne le sommes finalement qu’indirectement.
C’est Jésus qui réalise vraiment et pleinement cette vocation !
Et nous participons humblement, par notre vie de foi, à Sa mission.
Jésus dira dans l’évangile de saint Jean : « Aussi longtemps que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
Maintenant que Jésus n’est plus visible dans le monde, c’est à nous, par notre vie et nos œuvres, de manifester cette lumière, pour Lui rendre témoignage !
Père Jean-Sébastien